La « muraille de lave » existe bel et bien en Islande : c’est une falaise de basalte noir au pied de laquelle un tourbillon engloutit tous navires qui s’en approchent. Mais aussi le surnom donné, ici, au siège social d’une grande banque aux pratiques douteuses. Alors que le commissaire Erlendur est parti tenter de se ressourcer sur les lieux de son enfance, ses adjoints tombent chacun sur des enquêtes liées à des affaires anciennes : Elinborg, sur une affaire de viol et Sigurdur Oli, sur un chantage qui se transforme en meurtre. Derrière un suspens classique, Indridason dresse le portrait sans concession d’une Islande ivre de croissance économique, fascinée par les « modèles financiers » prônés par la mondialisation, où l’appât du profit a détruit tout sens moral.
Jean-Marc Delhausse excelle à mettre son interprétation au juste ton de ce sombre constat d'un monde qui renie ses valeurs.